Fitch dégrade Chypre en catégorie spéculative
Les banques chypriotes sont fortement exposées la crise de la dette grecque. Leurs besoins financiers pourraient atteindre 4 milliards d'euros, soit 23% du PIB.
L'appel l'aide de Chypre a eu raison du peu de crédit qui lui restait auprès des agences de notation. Fitch a abaissé la note de la République de Chypre en catégorie spéculative en la faisant passer de "BBB-" "BB+" en raison des craintes de plus en plus fortes pesant sur son système bancaire. Fitch était la dernière grande agence ne pas avoir pris cette décision. Standard and Poor's avait relégué Chypre en catégorie spéculative dès le mois de janvier et Moody's dès le mois de mars.
La perspective sur la note reste négative, explique Fitch dans son rapport. "L'abaissement de la note souveraine de Chypre reflète une augmentation matérielle des besoins en capital dont les banques chypriotes vont avoir besoin comparativement l'estimation précédente", effectuée en janvier, estime Fitch dans un communiqué. Selon l'agence, les trois principales banques du pays, qui fait partie de la zone euro et doit prendre au 1er juillet la présidence semestrielle de l'Union européenne, sont fortement exposées la crise de la dette grecque. Il s'agit de Bank of Cyprus, Cyprus Popular Bank (CPB) et Hellenic Bank.
En plus des 1,8 milliard d'euros nécessaires la recapitalisation de CPB, Fitch estime que les besoins totaux des banques chypriotes pourraient atteindre 4 milliards d'euros, soit 23% du produit intérieur brut du pays (PIB). A la dévaluation des titres de dette grecs, s'ajoute une augmentation du portefeuille de crédits non-performants Chypre, même sur l'année écoulée, en raison du ralentissement de l'économie et de la hausse du chômage.
Tout en reconnaissant que les estimations sur les besoins financiers des banques chypriotes sont encore très incertaines, l'agence souligne